THROMBOPHILIA
Valider l’hypothèse selon laquelle les femmes atteintes d’une thrombophilie génétique (prédisposition à la formation particulièrement élevée de caillots sanguins) sont protégées de l’hémorragie du post-partum.
Contexte :
L’hémorragie du post-partum est une complication fréquente puisqu’elle concerne 5 à 10% des femmes qui accouchent. En Europe, son incidence augmente depuis les années 1990. Elle représente la 5e cause de mortalité maternelle en France.
Cette complication est souvent imprévisible. Aucune anomalie biologique prédisposante n’a été réellement identifiée chez les femmes touchées. De fait, il n’existe aucune stratégie préventive efficace basée sur des facteurs de risque cliniques ou biologiques maternels.
Par ailleurs, il existe des mutations génétiques qui, en augmentant la capacité du sang à coaguler, prédisposent aux thromboses veineuses : ce sont les thrombophilies génétiques. Ces mutations sont fréquentes (jusqu’à 7% de la population dans le Finistère). L’hypothèse est que ces mutations auraient été conservées au cours de l’évolution de l’humanité parce qu’elles apporteraient un avantage aux femmes atteintes, en protégeant celles-ci de l’hémorragie du post-partum.
Objectif :
L’objectif de l’étude Thrombophilia est de valider l’hypothèse selon laquelle les femmes atteintes d’une thrombophilie génétique sont protégées de l’hémorragie du post-partum.
Porteur du projet : Dr Brigitte PAN-PETESCH
Chef de service : Pr Jean-Christophe IANOTTO
Chef de pôle : Pr Pradier